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Affichage des articles du avril, 2014

Massive Attack

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Massive attack est toujours lié à mon souvenir fasciné de la représentation de Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès. En 1995 ou 1996, Arte diffusa la captation de ce texte incandescent aux Amandiers à Nanterre, pour la troisième fois mise en scène par Patrice Chéreau, avec Pascal Gregory. Le texte violent et maitrisé est scandé par le Karmacoma de Massive Attack. Bouleversé par la puissance du texte, par l'interprétation de Chéreau et Grégory et l'articulation subtile entre le spectacle et sa bande son, les deux premiers albums de Massive Attack, Protection et Mezzanine m'ont accompagné durant des années. Puis je les ai oublié, la vie avançant. C'est la radio Deezer de Portishead (déjà présentée ici) qui m'a rappelé leur existence. Comme Portishead, Massive Attack est la seule musique avec laquelle je peux travailler. Angel, Dissolved girl, Teardrop, Protection sont des morceaux quasiment parfaits. Massive Attack, c'est i

La Revue dessinée

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Depuis plusieurs semaines assez peu de lectures. Tout d'abord parce que je viens de résoudre mes problèmes de sommeil, ce dont vous vous fichez comme de ma dernière chaussette mais cela explique que j'ai encore moins de temps pour alimenter ce blog... 35 ans d'insomnies derrière soi et envolées ça se fête ! Donc plus le temps de lire, encore moins celui de chroniquer... Le premier trimestre a également été celui de ma participation au Mooc " Comprendre le transmédia Storytelling ". Mon identité publique dira que c'est une expérience passionnante (le sujet l'est, vraiment), mon for intérieur reste très dubitatif sur ce qui est annoncé par tous les prédicateurs du messianisme numérique comme l'alpha et l’oméga de la révolution numérique appliqué au monde éducatif (le concept de MOOC). Il y a beaucoup de choses à en dire, mais surtout que c'est un gouffre à temps qui a dévoré le mien durant plus de 16 semaines... Seule en a récha

Un chien dans la tête - Stéphane Jaubertie

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Je n'ai pas lu ce livre. Je n'aime pas lire le théâtre. Je n'en lis pas. Je l'ai vu et je fais partie des derniers. J'ai vu la pièce la semaine dernière à Angers et c'était une des dernières représentations. Olivier Letellier a demandé à Stéphane Jaubertie d'écrire pour lui une pièce sur un thème universel. Un thème dont l'absence est assourdissante dans la production culturelle qui nous baigne : la honte. La honte enfantine. Parce que, comme le dit Olivier Letellier, si, quand il était enfant, il avait pu voir un tel spectacle, cela l'aurait peut-être aidé, plus tôt, à faire face à la honte, à sa honte intime. De celle que nous partageons tous et qui n'appartient qu'à nous. La honte enfantine est peut-être le sentiment le plus partagé et le plus tu. Celui pour lequel il existe le moins de médiation artistique. De celles qui nous aident à nous relever lorsque nous trébuchons en nous même. Je suis sorti bo