Articles

Affichage des articles du octobre, 2012

Présumé coupable - Isabelle Guso

Image
Lorsque Présumé coupable est paru il y a deux ans, la petite blogosphère que je lis (en bas à droite de l'écran) s'est enthousiasmée pour cette novella d'Isabelle Guso, ici par exemple. Et moi aussi (pour faire bonne mesure, une critique négative là ). Et je retarde ce billet depuis des mois. Il traine dans mes brouillons et me nargue tant je l'évite. Ce n'est pas son objet, délicat (la pédophilie), qui me pose problème, j'en ai déjà parlé là . C'est que, pour la première fois depuis le début de ce blog je crains, par mon propos, de réduire, d'enfermer ce texte dans son sujet et d'en trahir la puissance. Tiens, combien d'entre vous sont déjà partis depuis que le mot "pédophilie" est écrit, combien se sont immédiatement dit, subrepticement ou impérativement "oh ! j'ai pas envie de le lire si ça parle de ça". Et pourtant. Les livres qui happent et embarquent le lecteur sans le lâcher ne sont pas si rares. Présu

Les parents de Stanley Kubrick

Je ne sais pas ce que lui ont fait ses parents mais Stanley Kubrick leur fait chèrement payer. Entendons-nous bien, je ne suis pas un spécialiste de Stanley Kubrick, je n'ai même pas vu tous ses films. Je n'ai pas lu les ouvrages que Michel Ciment lui a consacré. Si ça se trouve je suis en train de réinventer l'eau chaude ou de découvrir quelque chose que les kubrickophiles connaissent depuis longtemps. Pour ma part, je fais partie de ceux que 2001 l'odyssée de l'espace sidère tant l'impression, au sens littéral du terme, qu'il me laisse est forte (on est moins nombreux d'un coup, non ?). Après je peux comprendre la sensation d'hermétisme et de ne pas réussir à entrer dedans. Mais bon ce message n'a pas pour but d'expliciter ma dévotion à 2001 mais à s'interroger sur un aspect mineur mais néanmoins récurrent de l'œuvre du grand Stan. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais la peinture qu'il fait des relations parents-e

Person of interest ou De la valeur prédictive des séries US

Image
L'histoire : un SDF est attaqué dans le métro. Il se défend comme seul un homme surentrainé peut le faire. Arrêté, il s'échappe alors que le détective Carter s'intéresse à lui. Il est alors retrouvé par un certain M Finch, milliardaire boiteux qui lui propose un deal . Ce dernier est l'inventeur d'un système informatique qu'utilise l'état dans sa lutte anti-terroriste. Ce système écoute et enregistre tout le monde, tout le temps en mobilisant l'intégralité des ressources de vidéosurveillance. Il est à même de prévoir, par l'analyse des contenus, les attentats à venir. Mais l'État laisse de côté tous les meurtres de droit commun, pour ne pas reconnaître qu'il utilise un système liberticide. M Finch a conservé une back door , un accès discret au système qui lui permet de connaitre l'identité d'individus qui vont être impliqués dans un meurtre dans les 24 h. Mais victime ou criminel ? M Finch et M Reese,

Éloge du cul (et autres textes) - Alain Paucard

Image
  Bon, là on passe aux choses sérieuses. Vous trouverez des vrais mots cochons dans les lignes à suivre. Avis aux âmes sensibles, les pudeurs de certains peuvent ne pas être respectées, tenez-le vous pour dit. Que ceux (ou celles) qui pensent que l'alignement des lettres b + i + t + e (un exemple totalement pris au hasard, vous en conviendrez) ne sont pas que de simples pixels sur l'écran, ni seulement des images et concepts recréés par votre esprit, mais que le sens du mot éclabousse de manière indélébile cet alignement de lettres. Eh bien ! qu'ils passent leur chemin s'ils risquent d'être choqués. Nul n'est forcé de lire, d'ailleurs. On y reviendra plus bas. J'ai ressorti l'Éloge du cul de mes étagères pour participer à une lecture de textes érotiques dans la librairie que je fréquente. Je l'avais plus acheté pour la couverture et le titre, intrigants vous en conviendrez, qu'autre chose. Heureuse surprise ! Autant le précédent