Les violons barbares





Ils sont trois.
Ils sont prodigieux.
Ils sont les Violons barbares.

Hier soir, j'ai assisté à leur concert et n'en suis pas toujours revenu.

Il est français et joue des percussions avec et sur tout.

Il est bulgare et joue de la gadulka comme un virtuose (et parle un français délicieusement châtié).

Il est mongol et joue du violon morin khoor, mais son instrument majeur est sa voix. Jusqu'à 4 octaves !

Le plaisir de jouer ensemble est évident, la complicité réjouissante. Mais les compositions, la texture des voix (fabuleuses variations du caverneux jusqu'à l'aérien aigu), les langues des chansons (toutes des chansons d'amour...!) géorgien, kazakh, mongol, bulgare, happent, saisissent, transportent, plongent dans une ahurissante dimension sensorielle, presque physique. Fascinante exploration de territoires sonores inimaginables pour nos oreilles occidentales. Il faut l'entendre et le voir pour y croire. Il faut le ressentir physiquement.
C'en était cosmique, chamanique presque.

Je n'en suis toujours pas revenu.

Je vous ai convaincu ? Allez-y.
Je ne vous ai pas convaincu ? Allez-y quand même.

Leur site.
Leur chaine Youtube


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