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Affichage des articles du novembre, 2020

Univers : explorer le monde astronomique

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Allez, c'est bientôt Noël. Nous vivons des temps troublés et là, moi j'ai envie d'un peu de beauté. Et la beauté, on la trouve en levant la tête. Les éditions Phaidon rééditent  L'univers : explorer le monde astronomique . Alors autant vous le dire, Phaidon ne m'a ni payé, ni envoyé l'exemplaire pour que j'en fasse la promo. Mais ils devraient. J'avais raté l'édition grand format, mais pour quelques centimètres et une vingtaine d'euros de moins, il est possible d'acquérir ce qui est une pure merveille, rien de moins. Plus de 300 pages de reproductions d'images astronomiques mises en regard avec des œuvres d'art, du paléolithique au numérique, qui regardent et pensent l'univers. De brèves notices expliquent la splendeur qui se déploie entre nos mains et sous nos yeux. Quelques doubles pages : Rarement l'expression  Beau livre  aura autant mérité son nom. Ça n'intéresse personne autour de vous ?  Charité bien ordonnée commen

L'altérité : de qui souffrez-vous ? - Jean-Michel Oughourlian

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Dans ce court essai, Jean-Michel Oughourlian nous propose une synthèse de sa conception du travail thérapeutique à l'aune d'un parcours professionnel riche en découvertes. Pour rappel, JM Oughourlian est neuropsychiatre et a collaboré aux publications de René Girard relatives au désir mimétique. La découverte des neurones-miroirs a conforté ses thèses. Pour aller vite, l'auteur expose dans ses différents opus l'idée que le Moi est labile, fluctuant, généré par le désir mimétique. Le Moi passe son temps à se reconstruire en fonction de la circulation de ce désir tout en se dissimulant l'existence de ce dernier et sa propre impermanence, sa liquidité. Ainsi, la personnalité semble n'être qu'un jeu de costumes que la Culture nous pousserai à endosser, au gré des fluctuations des situations, des rencontres et des choix que nous faisons (mince mais ultime liberté, selon l'auteur). Cela n'est pas sans faire penser à L'homme-Dé de Luke Rinehart ou enco

Métropolis - Philip Kerr

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Ouverture du rideau : Berlin, 1928. Bernie Gunther, une nouvelle fois, la dernière. Et pourtant il s'agit de Bernard Gunther d'avant Bernie, Bernie d'avant la Trilogie berlinoise , alors qu'il n'est qu'un flic aux mœurs de Berlin. On se soucie finalement assez peu de la résolution de deux enquêtes où il doit identifier l'assassin de prostituées et de clochards-soldats de la 1re, avant de découvrir rapidement qu'ils ne font qu'un. Dans ce préquel, digne d'un voyage dans le temps, on rend visite à une vieille connaissance, devinant dans chacun de ses gestes, de ses répliques, celui qu'il sera. Philip Kerr dessine le croquis d'un tableau qui reste à faire et dont nous avons déjà exploré chaque détail. La petite musique du dialogue intérieur de Bernie est déjà là, oscillant entre cynisme, désespoir et survie mentale dans un monde au bord de l'effondrement. Les nazis ne sont, à ce stade, que des ombres menaçantes. L'intrigue est assez