Les métamorphoses 1858 - Tyria Jacobaeae, tome 1 - Alexie Durand et Sylvain Ferret

Nouvelle Masse critique pour Babélio et ce tome 1 d'une trilogie chez les éditions Delcourt, qu'ils soient tous ici remerciés pour l'envoi !

L'histoire : Dans le Paris du Second Empire, deux amis, l'un médecin, l'autre vaguement détective privé, s'intéressent à la disparition de plusieurs femmes. Alors qu'ils remontent la piste d'un hypnotiseur, ils sont attaqués par... quelque chose.

Depuis que j'ai remis le nez dans Maléfices, je réfléchis Belle époque, je me documente XIXe siècle, j'ai acheté la version 3 du jeu parue il y a 15 ans, j'ai succombé à la version 4. Je ne pouvais pas hésiter, avec un titre pareil : Les métamorphoses 1858...
Alors je dois dire que l'objet lui-même est très réussi. La couverture est très belle graphiquement (quoique assez horrifique) et la sensation de matière est très agréable, les impressions vernissées fonctionnent bien. Bref, je n'ai qu'une envie, me plonger dedans.

Et le ressenti est assez mitigé. De prime abord : on ne voit que les défauts. La colorisation est assez décevante (surtout après la couverture !), mais, surtout, la sensation de confusion écrase le tout. Tout d'abord, il me semble que le vrai point faible réside dans la représentation des visages : ils manquent d'expression, à quelques exceptions près, et c'est dommage. Ensuite, le découpage des scènes d'action manque de lisibilité. J'ai du m'y reprendre à plusieurs reprises sur différents passages pour comprendre ce qu'il se passait. Pourtant le dessinateur ne manque ni de technique ni même d'une certaine virtuosité dans certains cadrages originaux : par exemple la 3e case de la page 26 (je vous laisse le plaisir de découvrir... uhuhuh). Une inspiration à la Brian de Palma dans plusieurs plans "vus du plafond" assez réussi ou encore des découpages juxtaposés qui fonctionnent bien (doubles-pages 20-21 et montée de l'escalier page 13 par exemple) montrent une compétence qui ne demande qu'à se développer.
L'histoire, pour sa part semble à peine s'installer et laisse à penser que ce tome 1 est vraiment d'exposition. Le cliffhanger final fonctionne suffisamment bien pour que l'on passe sur les petits défauts relevés et donner envie de lire la suite...

A noter, cette parution s'accompagne d'un accès en réalité augmentées via l'application Delcourt : on survole chaque page pour voir éventuellement apparaitre des images supplémentaires ou des éléments du travail graphique du dessinateur. Intéressant, mais pas vraiment indispensable.







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